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 - Écrit par: L.KHELFAOUI*

Essonne (Île-de-France) : vendredi, le 20 novembre, dans le centre de Corbeil-Essonnes (91), près de la place du marché. Vers 14 h 45, une voiture de la police nationale s’arrêtait près de moi. J’étais en pause, seul, assis sur un banc public. Il y’avait quatre policiers, celui qui était dans le siège arrière m’interpelait fermement pendant ma communication avec un service d’une entreprise de télécommunication très connue en France et me demandait intrigué, sans salutation, sans rien : « vous faites quoi ici ?! ». Je me suis excusé auprès de mon interlocuteur en ligne — sans interrompre de la communication —, en essayant de répondre aux sollicitations des « agents de l’ordre public » dépendant de la ville de Corbeil-Essonnes.


Après avoir, répondu, clairement, et calmement aux questionnements de ce « policier », après avoir décliné mon identité professionnelle (journaliste) gérant d’un média (depuis janvier 2017), les agents en questions trouvent que je ne devais pas être là près d’un café (emporté) posé sur le banc et que je suis en « contravention », car je n’ai respecté les mesures de confinement ! Nos échanges avec cette patrouille de police sont restés corrects et calmes. Quoique je me suis retrouvé avec le premier agent qui m’avait interpelé la première fois défendant ma légitimité de ma présence et de ma mission d’« information ». Cet agent avait estimé que ma carte de presse (interne à mon média) n’est pas à jour, et que mon brassard sorti de ma pochette à la demande et exigence de ce dernier n’est pas aussi conforme aux brassards (officiels !). Ce policier m’a fait même affirmer avec un air sûr qu’il faut s’approcher de la préfecture de police pour avoir l’autorisation d’exercer ma mission. J’ai essayé avec toute la bonne foi d’expliquer à cet agent en uniforme de la police nationale, qu’on n’a pas l’obligation d’obtenir des autorisations de la part de la préfecture de police ni d’autre autorité pour être en libre action afin d’exercer notre métier d’informer l’opinion sans aucune contrainte administrative ! Sachant que j’ai présenté à l’agent en question : la dérogation en règle, l’ordre de mission (en règle), ma carte d’identité nationale.
Après longues minutes de vérification, ils m’ont rendu mes papiers, et justificatifs et ils sont repartis. Avant que le véhicule de police se déplace, le policier m’a lancé une phrase — ouverte à toute interprétation — : « Monsieur, tenez vos papiers ainsi — votre — brassard — de journaliste » !
Après leur départ, une voix intérieure, ne venant pas du ministère de Gérald Darmanin ; qui scandait avec frustration : « Putain ! Je suis quand même un putain de journaliste » !
J'ai repris ma discussion avec mon interlocuteur qui est resté — à l’écoute — presque 29 longues minutes à attendre et entendre le débat entre « flics et journaliste » au sujet de l’égalité ou pas de l’existence d’un observateur professionnel, masqué, — contraint par le Covid-19, seul, avec un ordre de mission et carte, (en observation) attentive de son environnement, de l’interaction des uns et des autres, dans ces temps difficiles surréalistes ; surtout au niveau de la liberté de presse en France. Cet agent de police met en cause ma carte de presse : « monsieur, il nous faut une carte de presse — Française — ! Parce qu’il a remarqué que ma carte (fasièstée) a été fabriquée et produite en trois langues (Français, Arabe, et Anglais). Je rappelle que le média que je représente est un média français de publication (Franco-Arabe), d’ailleurs, il est le premier média (franco-arabe) en France.

Je dois rappeler aux lecteurs que : “Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a affirmé récemment — lors de son point presse — que les journalistes ‘[devaient] se rapprocher des autorités’ en amont des manifestations pour ‘pouvoir rendre compte, faire [leur] travail’. Cette déclaration était perçue par l’ensemble des journalistes comme une dérive de la part du (gouvernement) et a suscité la colère et le mécontentement des ‘affiliés’ au 4ème pouvoir.
Des slogans anti déclarations de Gérald Darmanin, en provenance des — journalistes — manifestants le 17 novembre 2020 devant l’Assemblée nationale : ‘je n’arrêterai jamais de filmer’. Nos confrères en majorité rappellent que : ‘En France, rien n’oblige les journalistes à demander une autorisation pour exercer leur métier sur la voie publique. L’imposer constituerait une sérieuse atteinte à la liberté d’informer.’
Le ministre de l’intérieur après cet événement touchant directement et manifestement la liberté de la presse, avait déclaré que : ‘les journalistes  peuvent, sans en avoir l’obligation »  se rapprocher des autorités avant de couvrir des événements contestataires. Le tir de G.Darmanin, même corrigé, et revérifié, a fait une sérieuse blessure au sein de la composante de la profession journalistique !

La mèche qui a dévoilé les arrière-pensées : Il faut savoir qu’un journaliste s’était plaint d’avoir été menacé d’être interpellé mardi lors d’une manifestation d’un millier de personnes près de l’Assemblée nationale contre ladite loi controversée abordant ‘la sécurité globale’
Le 9 octobre 2020, un communiqué de ‘presse’ faisait l’info prioritaire du bulletin d’information du SNJ et résumant le malheureux incident qui touche ‘gravement’ la liberté de presse et d’informer : ‘Samedi 3 octobre 2020, lors d’une action de militants écologistes sur le Tarmac de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, aux alentours de 9 h 30, la gendarmerie a procédé à l’interpellation d’une dizaine de journalistes. Dans l’attente des consignes du procureur, ils ont été dans un premier temps, regroupés ensemble, indépendamment des militants. (…) 
Les journalistes possédant une carte de presse et ceux sans carte. Le premier groupe de journalistes a été libéré aux alentours de 13 h 30 après leur audition en tant que témoins. Ceux qui ne possédaient pas la carte ont été placés en garde à vue et regroupés avec les militants. Leur libération n’a été effective que le soir.’ Avait relaté et nuancé le SNJ par son communiqué.
Le SNJ avait rappelé par le passé avec grande inquiétude que : ‘la carte de presse n’est en aucun cas obligatoire à l’exercice du métier de journaliste.’
Que : ‘des entraves de plus en plus — récurrentes — à l’encontre des journalistes. La liberté d’informer et d’être informé nécessite leur présence, avec ou sans la carte délivrée par (CCIJP) quelles que soient les manifestations couvertes.’

Gérald Darmanin a-t-il fait trop pour qu’il redevienne en peu de temps un symbole de recul des libertés, car les dernières nouvelles ne semblent pas bonnes pour lui, les on parlait déjà que notre ministre est lâché par le chef d’État et par monsieur Jean Castex.
À mon sens, il est urgent que les représentants de la profession s’organisent davantage, que les Ministères de la Culture et de la Communication, ainsi de l’intérieur abordent sereinement et objectivement ces problématiques qui heurtent aux exercices des journalistes en France, et qu’il ait une politique claire et sans ambiguïté au sujet de la liberté de presse, et plus largement ‘la liberté d’expression’.
La crise sanitaire qui perdurent depuis 9 mois, a permis la parution malheureusement sur le terrain certains comportements venant ‘des officiels’ qui sèment en nous parfois le doute au sujet de certains acquis fondamentaux de la république !
Quand un agent de police s’entête devant un journaliste en lui faisant croire qu’il est indispensable d’avoir une carte et un brassard ‘officiels de l’administration française’ et qu’il faut avoir l’aval des autorités pour pouvoir exercer, et que sa présence sur la voie publique n’est pas autorisée est une — très grave — chose ! Pour éviter tout incident et malentendu ; il faut que l’ensemble de nos compatriotes agents de services de l’ordre soit bien — informés et briefés — du statut et missions des journalistes, et leur rôle fondamental dans une société démocratique.

* Ridacteur en chef, directeur de publication.

 

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Dernière modification le dimanche, 29 novembre 2020

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