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La Turquie a condamné à la prison à vie vendredi trois journalistes de renom accusés de liens avec la tentative de coup d'Etat de 2016, au terme d'un procès critiqué par les défenseurs de la liberté de la presse.


Le même jour, la justice turque a remis en liberté contitionnelle le journaliste germano-turc Deniz Yücel, détenu pour "terrorisme" depuis plus d'un an, et dont l'Allemagne exigeait la libération. Encourant jusqu'à 18 ans de prison, il a cependant pu partir vendredi en avion pour Berlin, où il est arrivé dans la soirée.
Les frères Ahmet et Mehmet Altan, la journaliste Nazli Ilicak et trois autres co-accusés ont pour leur part été reconnus coupables de "tentative de renversement de l'ordre constitutionnel", selon l'agence de presse étatique Anadolu.
MM. Altan et Mme Ilicak, des journalistes et intellectuels respectés en Turquie, ont toujours nié toute implication dans la tentative de coup d'Etat qui a secoué le pays dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016, rejetant des accusations "absurdes".
Depuis le putsch avorté, les autorités turques traquent sans relâche ceux qu'elles soupçonnent d'être des partisans du prédicateur Fethullah Gülen, qu'Ankara accuse d'être dernière le coup de force.
MM. Altan et Mme Ilicak étaient notamment accusés d'avoir envoyé des "messages subliminaux" lors d'une émission retransmise en direct à la télévision à la veille du putsch manqué.
Leur procès a renforcé les inquiétudes liées à la liberté de la presse, mais aussi à l'indépendance du pouvoir judiciaire : le mois dernier, la Cour constitutionnelle avait ordonné la libération de Mehmet Altan. En vain.
L'ONG de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF) a déploré "un jour noir" pour la liberté de la presse en Turquie après la décision du tribunal vendredi.
Avec cette condamnation, "la justice turque et le pouvoir qui la contrôle se ridiculisent aux yeux du monde", a estimé sur Twitter Christophe Deloire, secrétaire général de RSF.
"C'est un jour noir pour la liberté de la presse et pour la justice en Turquie", a estimé Amnesty international, dénonçant des verdicts "politiquement motivés".
L'ONG a estimé que ces condamnations "ont gâché la joie" suscitée par la remise en liberté du journaliste turco-allemand Deniz Yücel.
"Ces peines sévères sont inacceptables et constituent une attaque sans précédent contre la liberté de la presse et les médias en Turquie", ont pour leur part affirmé dans un communiqué David Kaye, rapporteur de l'ONU sur la liberté d'expression et le représentant de l'OSCE pour la liberté de la presse, Harlem Désir.
- 'Etat de droit ébranlé' -
Agé de 65 ans, Mehmet Altan est l'auteur de plusieurs ouvrages sur la politique. Il a été arrêté en septembre 2016 avec son frère Ahmet, un romancier et journaliste âgé de 67 ans qui a notamment fondé le journal d'opposition Taraf.
Mme Ilicak, journaliste et écrivaine de 73 ans qui a travaillé jusqu'en 2013 pour le grand quotidien pro-gouvernemental Sabah, est en détention depuis fin juillet 2016.
Les trois autres personnes condamnées vendredi sont l'ancien directeur du marketing du quotidien Zaman, Yakup Simsek, l'instructeur de l'académie de police Sükrü Tugrul Özsengül et le graphiste de Zaman Fevzi Yazici.
Une septième personne accusée dans cette affaire a été acquittée et remise en liberté, selon Anadolu.
Cette affaire a été marquée par un épisode qui a provoqué une levée de boucliers le mois dernier, lorsqu'un tribunal turc a refusé de libérer Mehmet Altan malgré un arrêt de la Cour constitutionnelle estimant que son incarcération était une "violation" de ses droits.
Lors d'un déplacement à Ankara vendredi, le secrétaire général du Conseil de l'Europe, dont fait partie la Turquie, a insisté sur le caractère "obligatoire" des décisions de la Cour constitutionnelle.
"Les autres tribunaux doivent s'y soumettre", a insisté Thorbjorn Jagland lors d'un discours devant des élèves magistrats. "Si les décisions de la Cour constitutionnelle ne sont pas appliquées, l'Etat de droit est ébranlé", a-t-il ajouté.
La Turquie est régulièrement critiquée pour l'ampleur des purges qu'elle a lancées après la tentative de coup d'Etat : plus de 50.000 personnes ont été arrêtées et plus de 140.000 ont été limogées ou suspendues, dont des journalistes et des opposants politiques.
Les autorités turques accusent les frères Altan et Mme Ilicak de faire partie du "bras médiatique" du mouvement du prédicateur Gülen qu'Ankara qualifie d'"organisation terroriste".
Ancien allié du président Recep Tayyip Erdogan, M. Gülen, exilé aux Etats-Unis, nie toute implication dans le putsch avorté.
La Turquie occupe la 155e place sur 180 au classement de la liberté de la presse établi par RSF.

-AFP

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Dernière modification le samedi, 17 février 2018

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