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Après sa disgrâce, la solitude protégée d’Abdelaziz Bouteflika à Alger


* Le Monde- Par Karim Amrouche (Alger)
Publié hier.

       La dernière apparition publique de l’ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika, dont la mort, à l’âge de 84 ans, a été annoncé à Alger dans la soirée du vendredi 17 septembre, remonte au 2 avril 2019. Vêtu d’une gandoura à la mode marocaine, M. Bouteflika, au pouvoir depuis avril 1999, remettait d’un geste laborieux sa démission au président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaïz, en présence du président du Sénat, Abdelkader Bensalah, qui allait assurer l’intérim.


La scène, pathétique, signait la fin d’une époque, celle où le pouvoir s’identifiait à celui qui incarna l’Algérie de l’après- « décennie noire » des années 1990. Elle survenait après des semaines d’un puissant mouvement de contestation populaire pacifique, le Hirak, mobilisé à partir du 22 d’un février autour du refus d’un cinquième mandat pour un chef d’Etat en fauteuil roulant et souffrant de sérieuses difficultés d’élocution. La disgrâce avait été précipitée par le lâchage de l’armée, qui exigeait d’acter l’état d’incapacité du président, enterrant ainsi les ultimes tentatives du cercle présidentiel pour lui ménager une sortie moins abrupte.
L’ancien chef d’Etat algérien, mort vendredi 17 septembre, vivait reclus depuis sa démission de 2019. Seul son entourage était la cible de la justice.
Eviter les complications politiques
On continuera longtemps à parler de (et des) Bouteflika mais les Algériens ne le verront plus. Même si le frère du président, Saïd Bouteflika, deux anciens chefs de gouvernement, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, et une flopée de ministres se sont retrouvés en prison à l’issue de procès contre la « issaba » (la « bande »), formule qui a permis au régime de se défausser sur le clan présidentiel, Abdelaziz Bouteflika, lui, ne sera jamais inquiété. Ni même convié à témoigner alors que des avocats de certains responsables emprisonnés le réclamaient.

 

Politiquement, Bouteflika est en fait mort le 22 février 2019 avec le début du Hirak


     Un tel choix judiciaire a évité bien des complications politiques. Il avait aussi une certaine cohérence avec le récit officieux distillé dans les médias, réduisant les turpitudes du régime et la corruption endémique au fait que le pouvoir présidentiel aurait été indûment, voire clandestinement, pris en main par le frère du président, Saïd Bouteflika. Avec ce procès du « bouteflikisme » sans Bouteflika, et réduit à la seule « issaba », l’ex-chef d’Etat est devenu ainsi presque une victime de son propre frère, ce dernier se voyant chargé de tous les maux.
Politiquement, Bouteflika est en fait mort le 22 février 2019 avec le début du Hirak. Le mouvement, qui a mobilisé des centaines de milliers d’Algériens à Alger et dans les grandes villes du pays, est progressivement passé d’un rejet du cinquième mandat à l’exigence d’un changement de régime. Le Covid-19 et une répression tous azimuts ont toutefois fini par réduire le bilan du Hirak au seul départ de Bouteflika, assorti de la vague d’emprisonnement de ses proches.
Saïd Bouteflika ainsi que deux anciens patrons du renseignement ont d’ailleurs été acquittés en appel de l’accusation de « complot contre l’armée et l’Etat ». Le « frère » a toutefois été poursuivi – et condamné – dans de nombreux procès pour corruption. Hormis les caricatures et les plaisanteries sur les réseaux sociaux, l’ancien président a, lui, totalement disparu du champ médiatique. S’il a été affecté par les infortunes de son frère, Saïd, il n’en a jamais fait état publiquement. Plus aucune information n’a été donnée sur son état de santé.


« Une grande maîtrise intellectuelle »


Cette discrétion contraste avec les images, pénibles, de la période ayant précédé sa disgrâce. Le président était alors incapable de se mouvoir et de parler, mais les médias officiels le mettaient en scène, accueillant des visiteurs étrangers de passage. Ces images étaient censées représenter la « preuve » de sa capacité à assumer sa charge. Les Algériens se souviennent encore avec beaucoup d’acrimonie de ce qu’ils qualifient de « faux témoignage » du président François Hollande à propos de l’état de santé de Bouteflika lors de son passage à Alger en juin 2015. « Le président Abdelaziz Bouteflika m’a donné l’impression d’une grande maîtrise intellectuelle ; c’est rare de rencontrer un chef d’Etat qui a cette alacrité, cette capacité de jugement », avait déclaré l’ancien président français.

Contrairement aux « traditions », les télévisions algériennes ne se sont pas mises en « mode deuil » après l’annonce de sa mort
Pour les Algériens, le départ de Bouteflika du pouvoir a mis fin à ces voyages à grands frais dans des cliniques françaises ou suisses. Il a également fait disparaître la cohorte de zélateurs qui œuvraient à compenser l’absence d’un chef d’Etat amoindri depuis son accident vasculaire cérébral en 2013 par une surabondance de portraits. Avec des scènes surréalistes, comme celle d’un cheval offert par ses partisans à un… portrait de Bouteflika.
Si le chef d’Etat avait renoncé aux soins à l’étranger, il a continué à vivre dans la résidence présidentielle de Zéralda, à l’ouest d’Alger. La résidence avait été médicalisée en 2013 et Bouteflika, sur lequel veillait sa sœur, a continué à y recevoir des soins. Certains observateurs relèvent que, contrairement aux « traditions », les télévisions algériennes ne se sont pas mises automatiquement vendredi soir en « mode deuil » après l’annonce de sa mort. Comme pour marquer le fait que le parcours de l’ex-président s’est achevé par une fin protégée mais solitaire.

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Mort de Bouteflika : le roi du Maroc adresse ses condoléances au président algérien


Le Monde / (AFP)


    Mohammed VI a fait part de sa « vive émotion » au lendemain du décès de l’ancien chef d’Etat algérien. Une annonce qui survient alors que les deux pays traversent une grave crise diplomatique
Le roi du Maroc Mohammed VI a adressé, samedi 18 septembre, un message de « condoléances et de compassion » au président algérien Abdelmajid Tebboune, à la suite du décès de l’ancien chef d’Etat Abdelaziz Bouteflika.
« En cette douloureuse circonstance, SM le Roi exprime au Président algérien et, à travers lui, à la famille du défunt et au peuple algérien frère, Ses vives condoléances et Sa sincère compassion », affirme ce message diffusé par l’agence de presse MAP, au moment où les deux pays voisins du Maghreb traversent une grave crise diplomatique.
Abdelaziz Bouteflika, chassé du pouvoir en 2019 après des manifestations populaires massives contre sa volonté de briguer un nouveau mandat, est décédé vendredi à l’âge de 84 ans.
Dans ses deux messages, le monarque marocain « dit se remémorer les attaches particulières qui liaient le défunt au Maroc, que ce soit lors des périodes de l’enfance et des études dans la ville d’Oujda ou encore au temps du militantisme pour l’indépendance de l’Algérie sœur, ajoutant que l’histoire retient que feu Bouteflika a marqué une importante phase de l’histoire moderne de l’Algérie ».
Le Sahara occidental, pomme de discorde
M. Bouteflika était né le 2 mars 1937 à Oujda, au Maroc, tout près de la frontière algérienne, dans une famille originaire de la région de Tlemcen (nord-ouest de l’Algérie).
Le souverain marocain fait part de sa « profonde affliction et d’une vive émotion » après avoir appris la nouvelle du décès de l’ancien président algérien qui survient en plein gel diplomatique entre Alger et Rabat.
Le 24 août, l’Algérie a rompu ses relations avec le Maroc, en l’accusant « d’actions hostiles » après des mois de tensions exacerbées entre ces deux pays rivaux du Maghreb. Le Maroc a, pour sa part, regretté cette décision « complètement injustifiée » et rejeté « les prétextes fallacieux, voire absurdes, qui la sous-tendent ».
Les relations entre les deux pays voisins sont traditionnellement difficiles en raison, notamment, de l’épineux dossier du Sahara occidental.

     Fin juillet, le souverain marocain avait déploré les « tensions » avec l’Algérie, invitant le président algérien Abdelmadjid Tebboune « à faire prévaloir la sagesse » et « œuvrer à l’unisson au développement des rapports » entre les deux pays.
Les liens diplomatiques avaient été rompus une première fois entre les deux pays quand le 7 mars 1976, Rabat mettait fin à ses relations avec Alger qui avait reconnu la République arabe sahraouie démocratique (RASD), autoproclamée par les indépendantistes du Front Polisario. La frontière entre l’Algérie et le Maroc est officiellement fermée depuis le 16 août 1994.
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Dernière modification le dimanche, 19 septembre 2021

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