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Lundi 06 Mai 2024

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"Assez de la maltraitance"


Personnels des maisons de retraite, familles de résidents, retraités : plusieurs milliers de personnes ont participé à des rassemblements organisés dans toute la France pour réclamer davantage de moyens pour s'occuper "dignement" des personnes âgées, une mobilisation inédite.


A l'appel d'une large intersyndicale (CGT, CFDT, FO, Unsa, CFTC, CFE-CGC et SUD), avec le soutien de l'association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) et d'associations de retraités, des débrayages ont eu lieu dans des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et dans des services d'aide et de soins à domicile.
Au moins plusieurs dizaines, et souvent plusieurs centaines, de personnes se sont rassemblées dans de nombreuses villes de France, Bordeaux, Nantes, Rennes, Lyon, Strasbourg, Limoges, Perpignan, Marseille, Nice, Lille ou encore Clermont-Ferrand, Tours, Chateauroux, Orléans. Dans ces villes, au moins 5.000 personnes ont participé selon un décompte de l'AFP.
A Paris, ils étaient plusieurs centaines en début d'après-midi à proximité du ministère des Solidarités et de la Santé, parmi lesquelles Philippe Poutou (NPA), Philippe Martinez (CGT) et Laurent Berger (CFDT).
"Pour la dignité et le respect de nos ainés et des professionnel.le.s exigeons plus de moyens", pouvait-on lire sur la grande banderole déployée par les manifestants.
"Assez de la maltraitance", scandaient des manifestants. "Madame Buzyn c'est vous bientôt qui serez dans nos lits, comment on va faire pour vous soigner !", a clamé une manifestante au micro.
Une délégation, reçue par le cabinet de la ministre des Solidarités et de la Santé, est ressortie "déçue", disant n'avoir obtenu que "des non réponses".
Christine, infirmière de 59 ans, "compte les jours avant sa retraite". "Quand je passe dans le couloir, des résidents m'appellent +madame, madame+, mais je les ignore car je n'ai pas les moyens de leur répondre à tous", déplore-t-elle.
Des témoignages à la même tonalité était entendus partout en régions, de la part de personnels disant aller travailler "la boule au ventre".
Hella Kherief, ex-aide-soignante à Marseille, dénonce une "maltraitance sournoise" due à "un manque de moyens permanent".
"Dès le matin à 6h45 on est stressé", renchérit Brigitte, aide-soignante, à Rennes. "En peu de temps, il faut gérer les transmissions, la toilette, la restauration et le ménage. On n'a plus le temps pour l’écoute. On leur promet de +repasser+ mais on ne le fait jamais".
Serge Dalorso, dont la mère de 86 ans, est résidente d'un Ehpad marseillais, est venu "par solidarité" avec des personnels qui n'ont "pas le temps" de s'occuper de sa mère "avec décence, avec humanité". Tout comme Christian Cabanes, 63 ans, et sa soeur Josette, à Nice, dont la maman de 98 ans "souffre" de ces conditions détériorées.
- 'situation explosive' -
Depuis plusieurs mois, les personnels réclament "davantage de moyens humains pour plus de dignité". En 2017, une centaine de grèves dans des Ehpad ont été recensées, dont la plus médiatique, aux Opalines à Foucherans (Jura), a duré près de trois mois.
Agnès Buzyn a assuré mardi matin comprendre la colère et "l'épuisement" des personnels. Ces dernières années, "les besoins en personnel ont augmenté sans que forcément les financements suivent", a-t-elle concédé, rappelant que "les personnes âgées qui arrivent en Ehpad sont de plus en plus dépendantes".
En octobre déjà, des représentants syndicaux avaient adressé une lettre à Emmanuel Macron pour lui signaler une "situation explosive".
Deux revendications dominent: l'application d'un ratio d'un agent par résident, contre 0,6 en moyenne actuellement, et l'abrogation d'une réforme contestée du financement, qui prévoit de faire converger progressivement jusqu'en 2023 les dotations aux Ehpad publics et privés.
Les députés centristes ont réclamé mardi un moratoire sur cette réforme, qui selon les syndicats va "aggraver davantage la situation financière des Ehpad publics" et conduire à des "suppressions de postes".
Agnès Buzyn avait annoncé la semaine dernière le déblocage de 50 millions d'euros supplémentaires pour les établissements en difficulté, somme jugée insuffisante par les syndicats.
Près de 600.000 personnes vivent aujourd'hui dans l'un des 7.200 Ehpad, selon le ministère de la Santé. 400.000 personnes y travaillent.
La gauche (NPA, PS, Insoumis, PCF) ainsi que LR ont apporté leur soutien au mouvement.

-AFP

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Dernière modification le mercredi, 31 janvier 2018

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